Namaka est à l’eau depuis quelques jours, nous sommes donc prêts à partir. C’est normalement prévu aujourd’hui direction la Blanquilla, petit île du Venezuela à 200 MN de Trinidad.
Mais revenons rapidement sur ces 15 derniers jours …
Après 3 jours de décompression, balade à Fort de France et bain bain à gogo, nous avons repris nos 223 Kg direction Trinidad. 15 heures pour arriver (en vrac, forcément) à destination (pour un temps de vol cumulé de 2H00).Ah, quand il y a du retard sous les tropiques, ce n’est pas en heures qu’on le compte mais en demi-journée ;-).
Le compte à rebours de la mise à l’eau a démarré dès le lendemain matin. Nous avons enchainé 9 jours à un rythme de dingue, très tôt le matin et très tard le soir (pour pouvoir travailler un max pendant que les enfants dormaient). La récompense du jour, la carib (une des bières populaires des caraîbes) bien fraiche, le soir avec une part de pizza !
Dans l’ensemble, tout s’est bien passé. La préparation d’un bateau, pour un programme comme le nôtre, revient à faire des travaux assez lourds dans une maison. Et quand ils se font quand on y habite, c’est forcément un peu rock’n roll : le bruit côtoie la poussière, qui côtoie la chaleur qui côtoie les enfants, qui trouvent le temps long et qui font donc aussi du bruit … bref moins ça dure, mieux c’est. Leo a travaillé un minimum mais a aussi profité du fait qu’on n’était pas sur son dos et les petits se sont montrés, comme souvent, très très patients.
Nous avons été bien aidés par le chantier AIKANE à Trinidad dont l’équipe a été non seulement très professionnelle mais aussi disponible (c’est assez rare, merci donc à Philippe, Karen et toute l’équipe). J’en profite aussi pour remercier Arnaud de Marine Sat, notre fournisseur Maxsea (cartographie maritime) et Iridium (téléphone satellite) grâce à qui tout cet aspect navigation et communication a été rondement mené !
Mercredi dernier (le 17 décembre), nous étions donc à l’eau. Le moteur de l’annexe est tombé en rade aussitôt … l’après-midi qui a suivi a donc été consacré à régler le problème. Nous avons quand même réussi à finir la journée dans un Mall trop climatisé pour finir les cadeaux de Noël ...
Jeudi, nous décidons de marquer le coup !, de donner le coup d’envoi du rythme croisière …, nous partons en voiture pour le nord de Trinidad, direction Maracas bay, l’une des plus belles plages de Trinidad, côté mer des caraïbes. La route est belle car elle traverse la montagne, véritable forêt primaire, ce qui nous offre de très belles vues. Mais la côte est rude, ça monte très fort si bien que nous sommes obligés de nous arrêter en pleine côte, la voiture en première ne veut plus avancer… Nous croisons un trinidadien qui nous assure qu’en coupant la clim pour gagner en puissance, ça va le faire …. l’heure qui suivra sera longue, très longue, et les descentes très raides!
Entre temps, le temps a viré au temps breton (pardon Vincent ;-)), il pleut sévère. Ca ne nous coupe l’appétit pour autant, même sous la pluie battante, nous apprécions notre bake & shark, hamburger de requin très réputé à Trinidad.
L’après-midi, toujours sous l’eau, mais dans l’eau, Leo s’éclate avec les rouleaux et nos deux p’tits poulets pataugent.
Fin d’après-midi, on prend le chemin du retour mais on n’ira pas très loin : avec les pluies torrentielles, des éboulements de terrain ont coupé la route. Demi-tour. Nouvelle tentative 3 heures plus tard, même punition. Entre temps, on s’est installé dans un café au bord de la route, avec des trinidadiens et autres vacanciers bloqués. Le campement s’installe, les discussions aussi, avec les bières qui s’ouvrent, le moment est assez particulier, finalement assez plaisant.
Après l’échec de la deuxième tentative, on passe au plan B, le motel… et sa dernière chambre libre ! Le lendemain matin, la route est toujours bloquée, et le cuisinier avec. Dur pour le café ! En fin de matinée, la voie est dégagée, on peut rentrer à la maison.
L’aventure, c’est l’aventure ;-) !!
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